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Mastérisation : o๠en sommes-nous ?

lundi 18 mai 2009

Un certain nombre d’organisations syndicales, participant à l’élaboration de la réforme, ont déclaré que Darcos avait reculé fortement sur la question de la mastérisation.

Une note du ministère, datée du 14 mai 2009, vient démontrer que ce n’est pas vrai :

A lire aussi la page consacrée à la mastérisation sur le site du ministère :

http://www.education.gouv.fr/cid25081/masterisation-la-nouvelle-formation-des-enseignants.html

De fait, pour le ministère, la mastérisation est actée : les annonces du maintien des concours tels qu’ils existent actuellement ne concernent qu’une période transitoire, période qui était de toute façon nécessaire.

Nous vous conseillons la lecture de cette analyse de Jean-Louis Auduc qui illustre le brouillard (volontaire) de cette réforme :

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/05/180509eclaircissement.aspx

La CGT-Educ’action Créteil réaffirme son opposition totale à la réforme Darcos du recrutement et de la formation des maà®tres.

Avec sa fédération, reçue seulement le 5 mai 2009 au ministère, la CGT-Educ’action Créteil revendique un recrutement au niveau licence avec une formation de 2 ans sous statut de fonctionnaire stagiaire et délivrance du master à son issue. Il s’agit en fait d’une « masterisation de la formation » et non pas de la « masterisation du recrutement ».

La CGT-Educ’action Créteil se déclare solidaire des actions entreprises par les personnels pour s’opposer à cette réforme. Ainsi, elle soutient les actions des personnels et des étudiants à l’IUFM de Livry-Gargan (plus d’infos : http://collectifiufmlivry.blogspot.com/).

Lire également le communiqué du 18 mai 2009 de la conférence des directeurs d’IUFM :

Réforme du recrutement et de la formation des enseignants : RECUL ou AVANCÉE ?

UN RECUL ...

La Conférence des directeurs d’IUFM se félicite de voir les étudiants lauréats des concours de recrutement d’enseignants en 2010 entrer directement dans la vie professionnelle avec un salaire de fonctionnaire stagiaire. Si les concours sont maintenus à l’identique à Bac + 4, il est logique en effet que l’entrée comme salarié dans la fonction publique enseignante continue de suivre immédiatement la réussite au concours. Les étudiants (et leurs familles) ont tout lieu d’en être satisfaits.

... OU UNE MARCHE FORCÉE ?

En revanche, les futurs enseignants ont tout lieu d’être inquiets car ils seront mis en poste immédiatement après le concours, accompagnés par un ersatz de formation professionnelle, pompeusement baptisée « formation continuée en cours d’emploi ». Force est de constater qu’il n’y aura rien à « continuer » : il s’agira de commencer la formation professionnelle ; et il s’agira de la commencer en cours d’emploi, ce qui signifie en situation d’urgence, donc dans de mauvaises conditions et en un temps très limité. Ce qui est subtilement présenté comme un recul ministériel est en fait l’avancée d’une année de la mise en place du projet de réforme prévu et de sa mesure la plus contestable : la suppression pure et simple de l’année de formation professionnelle des futurs enseignants. C’est bien toute authentique formation professionnelle qui est aujourd’hui supprimée, risquant de mettre en grande difficulté ces futurs professeurs et, à travers eux, les élèves qui leur seront confiés.

POUR UNE VERITABLE AVANCÉE

C’est pourquoi la Conférence des directeurs d’IUFM en appelle solennellement aux ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour qu’ils rendent aux futurs professeurs l’année d’authentique formation professionnelle qui leur est supprimée.

Conférence des directeurs d’IUFM - 18 mai 2009