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Livre vert sur la jeunesse : pas d’innovation pour les jeunes !

Communiqué de la FERC-CGT

vendredi 17 juillet 2009

Compte tenu de ses engagements passés, nous
attendions clairement mieux du rapport de M. Hirsh, qui fait la part
belle aux
orientations libérales du gouvernement.

Quelques
points de désaccords profonds :

- Le
projet d’un service public de l’orientation tout au long de la vie ne
doit pas
signifier la disparition des conseillers d’orientation psychologues

(COP) de
l’éducation. Ce document fait la confusion volontaire entre orientation
et
information en essayant de regrouper dans un même service l’orientation
scolaire et l’orientation tout au long de la vie. Ce n’est pas le même
métier,
ce n’est pas au même public que l’on s’adresse.

- Nous
dénonçons la confusion entretenue
qui consiste à laisser penser que la
taxe d’apprentissage ne bénéficier qu’à l’apprentissage.

Il
s’agit d’un impôt qui est destiné à participer au financement et au
développement de l’enseignement technologique et professionnel, y
compris
l’apprentissage ! Cette taxe doit bénéficier à tous les types
d’établissements
technologiques et professionnels, publics ou privés (ces derniers étant
largement bénéficiaires) et pas seulement aux CFA

- La volonté
politique de développer sans retenue l’alternance
met en concurrence les filières et déstructure les formations
dispensées dans
les lycées professionnels.
Les ruptures
(nombreuses) de contrats en CFA participent tout
autant au phénomène des « décrocheurs » tels qu’ils sont
unilatéralement stigmatisés pour ce qui concerne les établissements
scolaires
et universitaires à travers le document.

- La
question d’un livret de compétence à tous les stades de la scolarité
(et de la
vie) fait l’impasse sur les connaissances requises et les
qualifications
acquises.


Même
si des revendications fortes, avec quelques
droits sociaux, sont avancées sur la formation jusqu’à 18 ans (ce qui
n’est pas
la scolarité pour tous), l’équilibre général n’est pas respecté, favorisant
davantage l’employeur que le jeune
en formation.

Il
conviendrait de mettre en avant les trois voies de
l’éducation (générale,
technologique et professionnelle), sans en privilégier aucune,
et
l’enseignement supérieur comme les éléments d’une seule
et même formation initiale, ambitieuse et
garantie, permettant un égal accès
à la formation tout au long de la vie. Ceci nécessite une politique
sociale
volontariste pour que les jeunes ne subissent pas une sélection par
l’argent.