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La formation publique est en danger

mardi 4 mars 2008

La FERC-CGT a pris l’initiative d’une pétition publique concernant le devenir des organismes publics de formation. Cette pétition est disponible ci-dessous.

Tout citoyen peut signer cette pétition, car chacun un jour, est et sera concerné par la formation. Devra-t-il alors se contenter de la seule offre de formation réduite, uniquement axée vers l’employabilité ou l’adaptabilité à un poste de travail, au détriment d’un parcours de formation qualifiante lui assurant une insertion durable dans l’emploi ?

Les pétitions signées sont à retourner au plus tard le 24 avril 2008 à  :

FERC-CGT, 263 rue de Paris case 544, 93 515 Montreuil cedex

Il y a urgence pour ces services publics de formation. Ce sont des outils uniques de promotion sociale qui ont depuis des décennies montré la preuve de leur utilité sociale. Leur disparition aurait des conséquences graves pour de nombreux usagers qui ne pourraient plus s’inscrire dans un parcours de formation sans les services sociaux rendus par le service public (hébergement, restauration, accompagnement…). Cette casse serait génératrice d’injustice sociale

Cette pétition s’adresse d’abord au gouvernement, directement responsable de la casse programmée de la formation professionnelle publique. Le chantier de la réforme de la formation professionnelle vient d’être lancé à l’initiative du Président de la République. Dans ce contexte, la ministre de l’Economie des Finances, et de l’Emploi déclare que tout ce secteur (y compris et surtout les organismes publics) doivent être soumis à la concurrence.

La FERC demandera audience le 29 avril 2008 auprès du gouvernement afin de lui remettre ces pétitions.

Soyons tous mobilisé(e)s pour ne pas voir disparaà®tre ces outils sociaux, synonymes d’égalité de traitement et qui permettent à tout un chacun, quel que soit l’endroit o๠il vit d’avoir accès à une formation de qualité.

Le gouvernement vient d’annoncer par la voix de Mme Lagarde, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Emploi que tout « le secteur de la formation doit être soumis à libre concurrence dès le 1er janvier 2009 ».
Pour détruire les services publics de formation, l’Etat ne tient pas ses engagements financiers vis-à -vis de ces organismes publics tout en les contraignant à s’adapter aux règles du « marché ». C’est-à -dire à se focaliser sur le seul critère de rentabilité. C’est le règne de l’injustice sociale qui s’instaure concernant l’égalité d’accès à la formation.

Dans ce contexte, les organismes publics de formation sont menacés de disparition :

L’AFPA (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) ne bénéficierait plus de subventions publiques à partir du 1er janvier 2009. A partir de cette date, la loi de décentralisation accorde aux régions les pleins pouvoirs (ainsi que ses crédits de fonctionnement) sur l’AFPA. Aucune garantie n’est donnée à ce jour quant au reversement de ces fonds à l’AFPA !

Les GRETA (groupement d’établissements) : le transfert par l’Etat sur les GRETA des cotisations sociales retraites, allocations familiales et logement du personnel plonge ces établissements dans un déséquilibre financier grave. Cela se traduit par un processus régional de « fusion » avec des suppressions d’emplois et un moindre service de proximité rendu aux usagers !

Le CNAM (Conservatoire national des arts et métiers) : le désengagement financier continuel de l’Etat provoque une grave crise au sein de cet établissement. Sous couvert d’un rapport officiel, il est envisagé la vente pure et simple d’une partie des locaux du CNAM !

La casse des services publics, et des acquis sociaux qu’ils représentent, est décidemment une obsession pour ce gouvernement. Les conséquences de cette politique sont multiples pour les missions, les usagers et les personnels de ces établissements. Comment sera garanti le droit à formation, synonyme d’équité et de garantie de traitement égal pour tous sur tout le territoire ? Ces établissements sont uniques, ils sont l’école de la seconde chance qui permet à chaque citoyen, quelle que soit sa condition, de s’insérer durablement dans la société.

Ne les laissons pas faire ! Ensemble revendiquons pour :

- le maintien de ces établissements et de leurs missions de service public

- le financement de l’Etat à hauteur des besoins pour la formation professionnelle

- le maintien et le développement de l’emploi pérenne dans ces établissements

- l’ouverture d’un grand débat public sur l’avenir de la formation professionnelle.


Signer la pétition à retourner à FERC-CGT (Case 544) 93515 MONTREUIL CEDEX :