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La CGT Educ’action condamne le protocole proposé par le Ministère sur la généralisation des Bac-Pro 3ans

mercredi 28 mai 2008

La Cgt Educ’action réunie en congrès à Saint Jean de Monts a confirmé sa position contre la généralisation du bac professionnel en 3 ans. Elle a validé, à une très large majorité, ses revendications pour la rénovation de la voie professionnelle se faisant ainsi l’écho des débats menés par les collègues dans les établissements.

Le congrès a réaffirmé

- son attachement à ce qu’un maximum de jeunes et, à terme, la totalité de ceux-ci, accède au baccalauréat

- la finalité d’insertion professionnelle du bac professionnel même s’il doit permettre la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur

- son attachement à des parcours diversifiés selon le besoin des élèves. Les congressistes ont réaffirmé la possibilité de bacs professionnels en 3 ans pour certains élèves mais aussi le maintien de parcours en 4 ans pour les autres. Cet objectif ne pourra être atteint en supprimant les sections de BEP.

L’orientation en fin de 3e vers la voie professionnelle doit résulter d’un choix libre et réfléchi des jeunes vers une formation qualifiante de niveau V (BEP, CAP).
La CGT educ’action se prononce, par ailleurs, pour qu’une orientation positive en fin de seconde de détermination des lycées se fasse sans exclusive vers les voies générales, technologiques et professionnelles.

Le congrès s’est prononcé, par ailleurs, pour l’amélioration les conditions de travail des enseignants et d’études pour les élèves.
La réforme du bac professionnel risque de s’accompagner de classes à 30 élèves et plus, avec, qui plus est, l’obligation de faire passer des contenus en 3 ans au lieu de 4, des classes plus chargées en bac pro, ainsi que dans les CAP.
Le congrès de La CGT Educ’action entend porter la revendication de la diminution du temps de face à face pédagogique définie dans ses repères revendicatifs et réaffirme ses revendications sur la limitation du CCF et son opposition au développement de l’apprentissage dans les EPLE.

Conclusions du protocole de discussion

Un protocole d’accord vient d’être signé par le Snetaa et le ministère alors que d’ores et déjà le Snalc et l’Unsa ont décidé de ne pas le faire.
Ce protocole confirme sans surprise les intentions initiales du ministère sur la généralisation d’un parcours en 3 ans qui devient la norme. Aucune garantie n’est donnée sur une possibilité de diversification des parcours. Comment peut-on s’engager dans un accord sans plus de précision ? Qui plus est, le protocole confirme l’orientation des élèves les plus fragiles vers les CAP. Les signataires ne peuvent pourtant ignorer les difficultés accrues que rencontreront ces élèves pour réintégrer un cursus bac professionnel. Là o๠on pouvait attendre des engagements très précis du ministère concernant l’aide aux élèves les plus en difficulté, sur ces questions comme sur tant d’autres, c’est le plus grand flou qui préside.


Par ailleurs, la CGT Educ’action ne pourra accepter le « troc » que constitue l’attribution d’une prime hypothétique, pour quelques enseignants, contre des mesures qui se traduiraient par une orientation plus difficile pour les élèves.

Nous ne pouvons que réitérer notre scepticisme le plus total sur la volonté de rénovation positive du ministère dans une période de suppressions massives d’emplois dans l’Education Nationale.

Montreuil, le 28 mai 2008


Le 4 juin, le SGEN-CFDT a signé le protocole.