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Formation des enseignants : les rapports Filà¢tre et Marois remis aux ministres

mardi 21 juillet 2009

Article du Café Pédagogique (21 juillet 2009) :

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/07/21072009Accueil.aspx

Vendredi 17 juillet, D. Filà¢tre et W. Marois ont remis à Luc Chatel et Valérie Pécresse leurs deux rapports sur la réforme de la formation des enseignants. Ils font des propositions sur le référentiel de compétences et l’organisation du concours. En effet, après le départ de la CPU, la Commission nationale de concertation de la formation des enseignants s’est divisée en deux groupes.

Le groupe animé par W Marois, propose de « donner une existence propre » au référentiel de compétences professionnelles des maà®tres et invite à compléter le texte avec de nouvelles compétences : l’évaluation par compétences, le travail en équipe entre enseignants, la maà®trise des TICE par exemple. Le groupe cherche l’équilibre entre le « haut niveau scientifique reconnu dans une discipline » et la formation professionnelle. Il pense l’avoir trouvé en créant un « cœur de master » disciplinaire qui dominerait l’année de M1 à 60-70% et des crédits de préprofessionnalisation (30-40%). En M2 ces proportions s’inverseraient. Le groupe propose que le concours ait lieu en début d’année de M2 (octobre), voire que les concours du premier et second degré soient bien espacés. Il demande que la formation des enseignants soit « sous la responsabilité des autorités académiques » et non des universitaires.

Le rapport Filà¢tre affirme poursuivre trois objectifs : améliorer la formation professionnelle des enseignants, tout en élevant les exigences scientifiques et en revalorisant le métier. Il propose que le concours ait lieu soit en fin de M1, soit en fin de M2 et explique pourquoi tout autre choix serait négatif. « L’hypothèse 1 (admissibilité en fin de M1) est certainement le compromis le plus apte à concilier l’organisation de la formation sur deux ans et la gestion des flux étudiants. Elle se révèle la plus propice pour traiter le problème de la formation et du recrutement des professeurs des écoles. L’hypothèse 3 (admissibilité et admission en fin de M2) est la solution qui permet la meilleure mise en oeuvre du modèle de formation intégré. Sa réussite implique de penser finement l’articulation entre concours et master. Cette hypothèse pose cependant la question de la gestion des flux ».

Le rapport demande un référentiel national pour les concours et envisage une épreuve de construction de séquence d’enseignement, une épreuve sur dossier, un stage industriel (« indispensable »). Mais il souhaite des formations différentes selon les concours. « Il est indispensable d’introduire une différenciation entre les candidats se préparant au professorat des écoles qui sont issus de cultures disciplinaires et de pratiques scientifiques différentes et les candidats au professorat des collèges et des lycées aux profils plus homogènes dans chaque grand champ disciplinaire. Enfin, le métier visé au-delà de la formation et du concours s’exerce dans des environnements sociaux et professionnels différents, soumis à des contraintes spécifiques. Il est donc indispensable d’aborder formation et concours de façon différenciée et adaptée à ces particularités. On peut ainsi dessiner cinq grands modèles de master et d’articulation master – concours » : PE, PLC, PLC sciences et techniques, PLP, agrégés. Certains PLP seraient même recrutés par la VAE.

On a donc des visions parfois éloignées de la future formation des maà®tres. Les ministres ont promis que ces propositions « seront prises en compte par les groupes de proposition qui seront installés dès la rentrée ». Le dossier semble donc encore ouvert.


Rapport Filà¢tre
Rapport Marois

La CGT-Educ’action est totalement opposée à la réforme du recrutement et de la formation des maà®tres telle qu’elle se met en place.

La CGT-Educ’action revendique un recrutement au niveau licence avec une formation de 2 ans sous statut de fonctionnaire stagiaire et délivrance du master à son issue. Il s’agit en fait d’une « masterisation de la formation » et non pas de la « masterisation du recrutement ».