Accueil > Actualité > Financement de la protection sociale<P>La pression et la précipitation (...)

Actualité

Financement de la protection sociale<P>La pression et la précipitation sont toujours mauvaises conseillères

vendredi 16 décembre 2011

Les caisses nationales de Sécurité sociale, CNAF, CNAV, CNAMTS, ACOSS, sont saisies en urgence d’un projet de décret instituant un haut conseil du financement de la protection sociale. Cette procédure accélérée ne permet pas de mener la réflexion sur la manière la plus pertinente et la plus démocratique d’aborder la question.

Depuis des années, la CGT revendique l’ouverture d’un débat national. Il est nécessaire de remettre de la cohérence entre les différents dispositifs et plus de justice entre les financeurs pour dégager de nouvelles recettes afin de garantir la mise en sécurité sociale de l’ensemble de la population.

La proposition de création d’un Haut Conseil du Financement de la protection sociale au moment o๠les dépenses sociales sont les cibles des plans de rigueur au niveau de l’Europe n’est pas de bon augure.

La CGT rappelle que notre système de protection sociale français a permis à notre pays de mieux résister à la crise en servant d’amortisseur social, permettant de maintenir un tant soit peu le pouvoir d’achat des ménages. La remise en cause de notre système alors que la crise est à son plus haut niveau hypothéquerait fortement les capacités de reprise économique de notre pays.

La CGT considère que l’enjeu de la protection sociale, au regard de son impact économique et humain, est majeur. Il nécessite d’aborder la question avec beaucoup de sagesse, en prenant le temps de la réflexion et de l’échange des différents points de vue. La méthode retenue par le gouvernement pour créer ce haut conseil, sa composition, le cadrage prédéfini de ses missions ne répond pas à cet impératif.

La CGT a décidé de ne pas donner sa caution à la création de ce haut conseil et continuera à œuvrer pour la défense des salariés et de leur famille et à porter ses propositions pour une réforme du financement de la protection sociale plus juste et mieux réparti.

Montreuil, le 15 décembre 2011