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Emplois vie scolaire : solutions de bric et de broc

Communiqué de la CGT et de la FERC-CGT

jeudi 16 juillet 2009

30 000 EVS (emplois vie scolaire) en fin de contrat depuis le 30 juin ; 30 000 jeunes qui devront s’inscrire à Pôle Emploi et venir aggraver les statistiques du chômage ?

Employés en contrats aidés, essentiellement des CAE (Contrat d’Accompagnement dans l’Emploi), la majorité d’entre eux n’ont pas bénéficié de formation qualifiante ni d’accompagnement pour faciliter leur insertion professionnelle.

L’Etat a failli à sa tà¢che dans le respect de ces contrats.

Aujourd’hui, à la va-vite, il recherche des solutions qui relèvent plus d’un effet d’annonce que d’une recherche d’efficacité :

- pérenniser le dispositif ne répond pas à la situation des 30 000 EVS sortants,

- l’article 30 ajouté à la loi sur la mobilité ne fait que donner la possibilité à des associations agréées après accord avec l’Inspection Académique d’intervenir dans l’accompagnement d’enfants handicapés au sein de l’école. Il s’agit d’une possibilité ouverte aux ex EVS comme à tout demandeur d’emploi, (5000 seraient concernés),

- l’accord signé entre le ministère du travail, Pôle Emploi, et une entreprise privée de « service à la personne » ne vise qu’à donner une information spécifique aux ex EVS sur les « opportunités d’emplois » avec promesse d’étudier « prioritairement » leur demande ! (2000 seraient concernés).
Quid d’une formation qualifiante et de sa reconnaissance ? Quid des EVS employés sur des tà¢ches administratives ? Quid des EVS plus à¢gés embauchés en « Contrat Avenir » et qui se retrouvent à la case départ ?

L’Etat, en tant qu’employeur, a des responsabilités, surtout en cette période de crise, après avoir tenu le « Grenelle de l’insertion », au moment o๠le Haut Commissaire à la Jeunesse vient de présenter le « livre vert pour une politique de la jeunesse ».

La FERC-CGT et la CGT n’acceptent pas la situation faite à ces jeunes. Elles constatent que les dispositifs d’emplois créés reposent sur des contrats de plus en plus précaires qui ne sont même pas respectés.
Les tà¢ches accomplies dans le cadre de leur mission de service public correspondent à des besoins réels et nécessitent des emplois stables correspondant à une qualification réelle.

La FERC et la CGT demandent au gouvernement qu’il respecte ses engagements et n’agisse pas comme n’importe quel patron du privé. Il doit faire face à ses manquements et réparer le préjudice subi par les EVS.

Montreuil, le 16 juillet 2009