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EVS, faisons reculer la précarité

samedi 3 septembre 2011

La précarisation grandissante met de nombreuses catégories de personnels dans une situation dramatique.

C’est notamment le cas des EVS AVS, en début ou en cours de contrat, qui ont des rémunérations d’environ 500 € net mensuels, ce qui ne leur permet pas de vivre décemment.

Pour ceux qui sont en fin de contrat depuis le 1er juillet ou le 1er septembre 2011, dans la plupart des cas l’employeur n’a pas répondu aux obligations de formation. Il n’y a pas eu de suivi individuel permettant aux salariés d’évoluer en vue d’une future insertion professionnelle.

C’est à ce titre que plusieurs tribunaux de prud’hommes se sont prononcés pour requalifier les contrats en CDI.

À titre d’exemple, en Seine-Maritime, 34 salariés se sont présentés à leur poste de travail le 1er juillet, dernier jour de l’année scolaire.
Le collectif EVS avec la CGT Educ’action avait saisi les autorités pour organiser une concertation dès le 29 juin.

Les salariés sont restés pour une majorité d’entre-eux sans aucune ressource ni indemnisation malgré un jugement exécutoire créant ainsi une situation de non-droit inacceptable.

Lors d’une récente rencontre avec le rectorat, des engagements ont été pris pour mettre en paiement les indemnités auxquels ont droit les salariés, mais la décision de donner un poste à ces salariés en CDI depuis le 29 juin n’a pas été prise par le recteur de l’académie de Rouen.

Ces salariés (dont la plupart sont à¢gés de plus de 55 ans, ou bénéficient d’un emploi aidé au titre du handicap) ne demandent qu’à poursuivre leurs fonctions. Ils ont le soutien massif des usagers comme des enseignants.
Leur retour à l’emploi en dehors de dispositifs d’aide est très improbable.
Les besoins en matière d’aide au fonctionnement des écoles ou d’accompagnement des jeunes en situation de handicap ne manquent pas.
Aucun obstacle ne devrait donc exister pour les réintégrer.


Nous demandons le maintien sur l’emploi de ces personnels, une véritable formation pour ceux qui sont en poste et l’ouverture de réelles négociations pour donner aux salariés de véritables statuts rompant avec les logiques de précarité qui nuisent au fonctionnement du service public.

Montreuil, le 2 septembre 2011


Voir en ligne : Notre rubrique « non-titulaires »