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Déclaration de la CGT-éduc’action Créteil Installation de la CAPA des PLP

jeudi 8 janvier 2015, par cgt

A l’ouverture de cette CAPA d’installation, la CGT Educ’action Créteil souhaite à l’ensemble des personnels de l’éducation nationale ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Nous souhaitons que cette année soit synonyme de solidarité, de mobilisation contre les politiques d’austérité et de progrès social.

Durant la campagne des élections professionnelles, la CGT Educ’action Créteil a défendu le programme d’une école émancipatrice pour la réussite de toutes et tous.

Défendre une école de la réussite, c’est bien entendu défendre les personnels et une vision progressiste des métiers de l’éducation. Nous sommes opposés à la gestion méritocratique des carrières et de l’avancement, cette mise en concurrence des personnels ne répond pas au besoin de collégialité que nécessite la mise en place de pratiques pédagogiques progressistes. De même, la notation rend bien difficiles les relations de confiance nécessaire au dialogue et à la formation. Rappelons que nous défendons un avancement de carrière unique au rythme le plus favorable.

La Cgt Educ’action revendique la suppression de la hors classe et une refonte de la classe normale partant de deux fois le SMIC et permettant d’assurer à tous et toutes un départ à la retraite au dernier indice du corps pour une carrière complète.

La fonction enseignante nécessite d’être réellement considérée. Cette considération passe entre autres par une augmentation des grilles indiciaires. La CGT revendique pour tous les personnels une augmentation de 400 euros soit 90 points d’indice afin de rétablir le pouvoir d’achat perdu ces dernières années.

Il faut donner les moyens aux enseignants de mener à bien leurs missions. La CGT Educ’action a voté au CTM contre les nouveaux décrets issus des chantiers « métiers ». Loin du statu quo, nous revendiquons une amélioration de nos statuts. Cela passe par la nécessaire mise en place d’une décharge de 3h dans le second degré afin de permettre une liberté pédagogique collective. En effet, les conditions de travail des enseignants se sont dégradées et la charge de travail s’est alourdie. Il faut donner du temps aux enseignants pour leur permettre d’assumer leurs missions et de mettre en place collectivement une pédagogie permettant la réussite et l’émancipation de toutes et tous. La mise en place d’une pondération pour les heures effectuées devant toutes les classes de première et de terminale à l’exclusion de celles de la filière professionnelle est une mesure inique qui traduit une vision élitiste de l’école et nie l’ampleur du travail fourni par les enseignants des lycées professionnels et leur investissement dans la réussite des élèves.

Dernièrement le statut des enseignants a été explicitement désigné comme un frein au développement de l’apprentissage. Visiblement, imposer une concurrence déloyale aux lycées professionnels, avec l’apprentissage, ne suffit pas : il s’agit maintenant de s’en prendre aux enseignant-e-s ! La CGT Éduc’action ne laissera pas le gouvernement casser le statut des personnels, a fortiori sous couvert du développement idéologique de l’apprentissage et construira le rapport de force à la hauteur des attaques comme elle l’avait fait en 2000.

Le gouvernement a déclaré l’Éducation nationale secteur prioritaire. Force est de constater que depuis 2012, la refondation de l’école n’est pas à la hauteur des enjeux : face à la hausse démographique et à l’accroissement des difficultés sociales des familles, le gouvernement se contente de maintenir le taux d’encadrement.
Pire encore : le coefficient P/E national en 2014 est inférieur à celui de 2011 dernier exercice budgétaire mené par la droite. A Créteil comme ailleurs, les enseignants n’ont pas vu de changements notables de leurs conditions de travail depuis 2012. L’augmentation de 398 équivalents temps plein à la rentrée 2015 permettra à peine de maintenir les taux d’encadrement de l’académie. La réforme de l’éducation prioritaire menée par le gouvernement ne nous convient pas. Cette réforme, faite dans un cadre budgétaire contraint, prétendant concentrer les moyens sur certains établissements, abandonne clairement l’objectif de réduction des effectifs par classe, pourtant fondamental dans la prise en compte des difficultés scolaires et sociales des élèves.
Par ailleurs, cette réforme se met pour l’instant en place avec l’exclusion des lycées de l’éducation prioritaire. Cela crée une vive inquiétude dans les lycées professionnels qui accueillent un public plus particulièrement défavorisé socialement. Les modalités de cette réforme risquent d’aboutir à la sortie des trop rares lycées professionnels labellisés alors qu’il faudrait au contraire élargir ce périmètre afin de donner plus à celles et ceux qui ont le moins.

Sur l’académie de Créteil, nous connaissons bien cette logique inversée qui consiste à donner moins à celles et ceux qui ont moins et qui se retrouve dans la non-application des horaires réglementaires pour les baccalauréats professionnels en trois ans, en particulier dans les filières tertiaires. La CGT Educ’action continue de demander l’application du BO spécial n°2 du 19 février 2009 qui détermine les attributions horaires réglementaires afin de permettre aux élèves de l’académie d’avoir le même droit à l’éducation et aux collègues d’avoir des conditions de travail moins dégradées.

La CGT Educ’action Créteil en tant que première organisation syndicale dans les lycées professionnels de l’académie entend être vigilante sur toutes ces questions et être à l’offensive pour la défense du service public d’éducation garantissant l’égalité réelle et la réussite de toutes et tous. Nous continuerons, dans l’unité, à construire les mobilisations nécessaires pour garantir l’existence de formations professionnelles de qualité au sein de l’Education nationale et transformer l’école.