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Actualité

Collectif IUFM du 1er février 2008

vendredi 1er février 2008

Présents : Philippe Péchoux et Claude Cadot (Dijon) ; Matthieu Brabant et Jocelyne Bollengier (Créteil) ; Jérôme Dichant (Reims) ; Charlotte Couthier et Aymeric Charlet (Lyon) ; Joël Galliay (Aix-Marseille) ; Fabrice Olsak (Bordeaux) ; Angélique Dumons (Poitiers) ; Leà¯la Saà¯mi et Odile Perriollat (Nice) ; Pascal Haquette (Lille) ; Marie Buisson (Versailles).
Excusés : Laurence Cressot (Ain), Olivier Coulon (25), Limoges,…

La journée a été bien remplie et les débats très riches, comme d’habitude. La composition de ce collectif était particulièrement équilibrée puisqu’il y avait 4 certifiés, 5 PE et 5 PLP.

Nous avons commencé la matinée par un point sur l’intégration des IUFM aux universités, le processus est quasiment achevé, 25 IUFM sur 31 sont intégrés (il manque les COM, l’Alsace et la Corse). Le rapport Guy Geoffroy (commission parlementaire de bilan sur l’intégration) en dresse un bilan extrêmement positif (c’est un député de la majorité !) mais est obligé de reconnaà®tre qu’il reste quelques problèmes à régler : la validation d’un niveau Master pour les stagiaires, la préparation aux concours, la mise en place du cahier des charges de la formation et la prise en compte de la formation continue. Il ne s’agit donc pas de petits problèmes à la marge mais bien d’enjeux fondamentaux pour la formation et la qualification des enseignants !

Nous avons fait un tour de table pour faire le point sur les élections dans les différentes académies représentées :

-  Bordeaux : élections au Conseil d’Ecole (CE) le 26 mars, pas d’informations, peu de préparation tout se fait dans le flou et l’urgence.

-  Aix-Marseille : les élections ont eu lieu dans la précipitation avec des résultats décevants.

-  Lyon : élections la 2e semaine de février (le scrutin a eu lieu : 24% des voix et un élu pour la CGT, bravo !)

-  Reims : élections en octobre (13%, 1 élu usager), les camarades font des permanences communes avec l’UNEF depuis 1 an et demi.

-  Poitiers : les élections n’ont pas eu lieu, aucune information n’a été communiquée…il faut appeler, insister pour obtenir des infos.

-  Créteil : élections en novembre (14%, 1 élue)

-  Versailles : élections en novembre, le jour de la grève des transports donc très faible participation (pas d’élu usager pour 3 voix manquantes, 11%, mais un élu formateur pour la 1re fois avec 20%).

-  Nice : pas de nouvelles des élections à venir, aucune informations.

-  Lille : élections prévues en mars, il est très difficile d’avoir les documents, les négociations se sont faites dans l’ancien CA sans aucune concertation avec les organisations syndicales non-représentées dans cette structure.

-  Dijon : élections en mai au CE

Ce premier bilan confirme l’impression d’avancer à l’aveuglette dans une impréparation totale, l’administration IUFM/université est dépassée par le grand nombre de problèmes posés et tout est géré dans l’urgence. Ces conditions concourent à augmenter les carences de la représentation des usagers dans les instances des IUFM : plus de votes par courrier, plus d’envoi des professions de foi, aucune information de l’administration en direction des stagiaires, quasi impossibilité pour les étudiants, qui ne sont pas en formation sur les sites IUFM, de participer aux élections. Pour les prochaines élections, il faut se battre pour obtenir partout un vote sur 2 jours (ce qui se pratique dans les universités) comme ça s’est fait dans certains IUFM, il faut absolument améliorer la diffusion du matériel de vote par l’administration et l’information des usagers sur ces élections. Nous allons continuer à mutualiser nos expériences et notre matériel.

Propositions :

-  il est possible d’envoyer les formulaires de procuration par courrier aux stagiaires.

-  des académies font des journaux pour les stagiaires, celui de Lyon est en ligne sur le site du sden 69.

-  il est possible de participer aux commissions académiques d’affectation des stagiaires fin aoà »t (lorsqu’il y en a !) et de contacter les stagiaires par courrier.

-  les stagiaires en situation ont retrouvé leur statut d’électeurs (en général), on peut donc s’adresser à eux pour être sur les listes et dans le cadre de la campagne.

-  il faudrait interpeller la fédération, voire la confédération sur le problème de syndicalisation des étudiants/salariés.

L’après-midi nous avons fait un bilan de la mise en place du cahier des charges en listant les problèmes, il est difficile de reprendre point par point les échanges très intéressants entre les camarades des différentes académies. De manière synthétique, on peut dire qu’il y a bien une dégradation des conditions de formation pour les stagiaires. Le stage en responsabilité à 6/8 heures (2d degré), le stage filé d’une journée hebdomadaire (1er degré), pèsent très lourds sur les épaules des collègues en formation, l’intégration dans les équipes pédagogiques n’est pas simple et les nouvelles règles d’évaluation et de titularisation rajoutent encore de la pression.

Les jurys académiques seront réunis après la fin des cours, il n’y aura donc plus d’inspection pour les stagiaires non-titularisés par le jury, chaque académie est censée fixer les règles d’une procédure d’alerte permettant de repérer les stagiaires en difficulté et de les inspecter avant les réunions de jury… Cette procédure est très floue et donne lieu à de grandes différences d’interprétation selon les académies, les IEN et IPR voient leur rôle renforcé par les nouvelles règles, ils chapeautent le dispositif d’alerte, effectuent les visites, rencontrent les chefs d’établissements et les directeurs d’école. Dans le second degré l’avis des chefs d’établissement est un élément déterminant en cas de doute pour la validation d’un stagiaire, ils peuvent signaler un collègue pour le dispositif d’alerte, du coup le rapport des stagiaires avec leur proviseur ou principal devient très compliqué : comment contester sa note administrative dans ces conditions ?

Pour les stagiaires en situation, qui ont une formation de 5 semaines à l’iufm, il y a plusieurs possibilités. Premièrement le stage groupé, 5 fois une semaine à l’iufm, sans remplacement dans les classes, les chefs d’établissement et les collègues des stagiaires rà¢lent, pour les stagiaires c’est inconfortable, pas simple non plus avec les élèves de gérer le retour. Deuxièmement le stage filé, 18 heures de cours sur 4 jours et un jour réservé à la formation (exemple les stagiaires n’ont pas cours le vendredi), les semaines sont ingérables pour les collègues pour cause de surcharge de travail.

A toutes ces difficultés se rajoute celle de l’improvisation généralisée qui met les stagiaires et leurs formateurs très souvent en difficulté, nous-mêmes nous avons beaucoup de mal à avoir les informations. Il est très compliqué mais très important d’arriver à comparer les pratiques d’une académie à l’autre, la formation est en cours de régionalisation, ce ne sera pas sans conséquences sur nos statuts et nos conditions de travail…

A venir : la préparation de la brochure IUFM 2008-2009, sà »rement une réactualisation de nos repères revendicatifs sur la formation, les problèmes de titularisation (c’est en train de se mettre en route), le mouvement…et le report des épreuves écrites pour les concours PLP ! De quoi occuper de nombreuses permanences IUFM, alors bonne activité à tous !