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Chiffres du chômage : L’emploi en miettes

vendredi 26 août 2011

Les chiffres du chômage du mois de juillet 2011 confirment bel et bien que la crise économique et sociale n’est pas terminée. Avec plus de 36 000 demandeurs d’emploi supplémentaires pour le seul mois de juillet, soit 2 756 500 demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A, et après deux mois consécutifs de forte hausse du chômage, la situation de l’emploi devient très préoccupante dans notre pays.

Toutes les catégories de la population sont touchées, mais encore une fois les jeunes, les femmes et les seniors sont les plus pénalisés par le chômage : + 1,4 % pour les jeunes, + 1,6 % pour les femmes et + 2% pour les seniors. Le chômage des salariés à¢gés est particulièrement inquiétant puisqu’il connaà®t une hausse de près de 15% en l’espace d’un an et la réforme des retraites, de l’aveu de l’Unedic, en précipite un grand nombre vers les minima sociaux.

Autre élément significatif, l’explosion du nombre des offres d’emploi occasionnelles (durée inférieure à un mois) avec une hausse de 18,8 % en juillet. Ce qui confirme que le marché du travail est gangrené par le sous-emploi. Aujourd’hui, 1 actif sur 7 est au chômage ou en sous- emploi.

Ce n’est pas le plan d’austérité présenté en début de semaine par le premier ministre qui risque de restaurer la confiance et la croissance nécessaires au développement de l’emploi.

La CGT considère avec force que le gouvernement devrait davantage se préoccuper de mettre en œuvre une politique publique plus volontariste pour l’emploi, que de répondre aux exigences des spéculateurs boursiers.

Asseoir une dynamique de l’emploi nécessite en premier lieu de revenir sur le slogan dogmatique du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite afin d’arrêter la baisse continue de l’emploi dans le secteur public. Il est urgent, ensuite, de mettre définitivement fin au dispositif des heures supplémentaires subventionnées à coup d’exonérations sociales et fiscales. Le coà »t de cette mesure contre- productive (4,5 milliards d’euros) aurait permis de financer la création de plusieurs centaines de milliers d’emplois chaque année. Enfin, l’absence de « coup de pouce » au SMIC depuis cinq ans, ou encore le gel des traitements dans la fonction publique, pénalisent le pouvoir d’achat des salariés, donc la consommation et l’emploi.

La CGT continue de penser qu’une autre politique de l’emploi est nécessaire pour faire baisser le chômage de masse. Elle appelle l’ensemble des salariés, des demandeurs d’emploi et des retraités à se mobiliser dans les prochaines semaines.

Montreuil, le 26 aoà »t 2011