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Centre de Vincennes : le député Lefebvre se défausse de ses responsabilités

Communiqué de la FERC-CGT

mardi 24 juin 2008

La FERC-CGT dénonce vigoureusement les propos tenus par le député UMP, F. Lefebvre, à l’encontre du Réseau Education Sans Frontières (RESF) l’accusant de se livrer à « des provocations (...) au risque de mettre en danger des étrangers retenus ». Si des actes provoquent le désespoir des sans-papiers enfermés en centre de rétention, ce sont bien ceux auxquels se sont livrés récemment le gouvernement et les parlementaires dont se réclame M. Lefebvre.

D’une part, l’adoption par les gouvernements de l’UE et le parlement de Strasbourg de la « directive retour », opportunément qualifiée « directive de la honte », qui condamne tout expulsé à un bannissement de cinq ans du territoire des 27 Etats et qui permet de reconduire de force un sans-papier, y compris mineur, scolarisé, voire non accompagné, dans un pays tiers par lequel il aurait transité et o๠il n’a aucune attache.

D’autre part, l’autosatisfaction provocante, affichée devant la presse par le ministre de l’identité nationale, annonçant qu’il a accompli 30000 expulsions en 12 mois.

L’incendie du CRA de Vincennes est l’expression de ce désespoir, exacerbé par une directive attentatoire aux droits fondamentaux et par un ministre des rafles exhibant sa politique du chiffre comme un tableau de chasse. Une commission d’enquête indépendante doit éclaircir les circonstances exactes du décès de Salem Essouli, le retenu tunisien en voie d’expulsion, décédé à 41 ans au CRA de Vincennes, la veille de l’incendie.

Alors que se poursuivent les grèves des travailleurs sans-papiers, la FERC-CGT, qui a participé à la fondation du RESF, renouvelle son exigence d’une régularisation de tous les sans-papiers, comme le revendique la confédération CGT.

L’avenir n’est pas dans une Europe forteresse toujours plus répressive. Il passe par la fermeture des centres de rétention, qu’un rapport du Sénat a justement qualifié d’« horreurs de la République ».