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BAC 2008 : OPERATION « MENTION CITOYENNE » POUR TOUS LES CANDIDATS

jeudi 22 mai 2008

Constatant la multiplication en région parisienne comme dans le reste du pays d’appels concernant les examens , L’AG IdF propose une réponse collective qui permette de garder le fort soutien de l’opinion au mouvement : *mise en place d’évaluations positives, et d’opérations de rétention des notes (voir texte ci-dessous)

Depuis des semaines, lycéens, enseignants et parents se mobilisent pour faire entendre au gouvernement leur refus de sa politique éducative qui, sous couvert de “réforme” , entend démanteler méthodiquement le service public d’éducation dans notre pays. Les suppressions de postes massives en cours et à venir, la suppression de la carte scolaire, du bac pro en 4 ans, la fin programmée des concours de recrutement, la casse des statuts d’enseignants, le recours revendiqué à l’intérim, la mise en concurrence des établissements, tout concourt à créer, dans un futur proche, une école à plusieurs vitesses, soumises aux pressions locales et un abandon de l’ambition d’une réussite pour tous au détriment des publics les plus touchés socialement. Dans les écoles, dans les lycées, dans la rue, nous avons clairement marqué notre refus de cette démission politique, notre refus des classes surchargées, des quartiers délaissés, des conditions de travail sabotées.

Depuis des semaines, le gouvernement fait la sourde oreille et n’affiche que mépris pour les lycéens, enseignants et parents mobilisés. Les premiers sont des « bouffons », les seconds sont des « manipulateurs » et la FCPE une organisation « contre les parents ».

Depuis des semaines, le gouvernement joue la répression et le pourrissement du mouvement, en tablant d’abord sur les vacances scolaires et maintenant sur les examens de fin d’année, en particulier le baccalauréat.

Enseignants en charge de la préparation et de la correction du bac, nous sommes particulièrement attachés à cet examen qui garantit une évaluation impartiale et nationale des efforts accomplis pendant le second cycle par les élèves. Aussi, nous refusons catégoriquement qu’il soit instrumentalisé par le ministère pour faire passer en force ses mesures impopulaires et largement rejetées par l’opinion. En ayant sciemment refusé d’ouvrir toute négociation jusqu’à présent, en ne répondant pas aux demandes réitérées de report des examens, Xavier Darcos joue la montre et veut utiliser le bac pour mettre la pression sur les lycéens et sur les enseignants en cette fin d’année, espérant ainsi gagner du temps et désamorcer la mobilisation.

Nous refusons ce chantage et exigeons solennellement du ministre qu’il revienne sur ses mesures avant le début des écrits du bac. Faute de quoi, nous nous engageons, en tant que correcteurs à ne pas délivrer nos notes et appréciations et à attribuer à toutes les copies une note de 16/20 pour que les lycéens bénéficient tous cette année d’une « mention citoyenne », au vu des qualités d’engagement dont ils ont fait preuve, en dépit du mépris affiché par le ministre. Nous nous engageons à ne communiquer nos notes et appréciations (qui seront confiées en bonne et due forme à un huissier / des élus ) qu’à partir du moment o๠le ministre aura daigné écouter la colère qui s’exprime légitimement contre sa politique de casse du service public d’éducation.