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Après la grève du 24 janvier

400 000 manifestants : le gouvernement doit entendre les personnels !

vendredi 25 janvier 2008

400 000 manifestants dans toute la France (35 000 à Paris), 55 % de grévistes dans l’éducation : le gouvernement doit entendtre les revendications des personnels :

- Pour des services publics réellement au service de la population, il faut le maintien et l’amélioration du statut des fonctionnaires, l’annulation des suppressions des 23 000 postes et les créations d’emploi nécessaires.

- Pour 300 euros d’augmentation de salaire tout de suite en compensation de notre perte de notre pouvoir d’achat.

- Pour le refus de la généralisation des bac-pro 3 ans et le maintien du BEP. Cela passe par l’amélioration des conditions d’étude dans les LP comme dans tous les secteurs de l’éducation

- Contre toute restriction du droit de grève

- Pour le droit à la retraite pour tous à 60 ans avec le retour des 37,5 annuités de cotisation et 75% du salaire, la reconnaissance de la pénibilité au travail dans de nombreux secteurs. Le financement est possible, c’est un choix de société.

- Pour le réemploi et la titularisation de tous les précaires sans condition.



Communiqué du 25 janvier 2008 des organisations CGT, FO, FSU, CFDT, CFTC, UNSA et SOLIDAIRES de la Fonction publique :

Après la journée d’action du 20 novembre, la mobilisation du 24 janvier confirme l’ampleur du mécontentement et des attentes des personnels de la Fonction publique en matière de salaires, d’emploi et de missions. Ce mouvement rencontre l’adhésion majoritaire de l’opinion.

Pour l’instant, la seule réponse ministérielle est un rendez-vous tardif le 18 février, alors que la revendication unitaire est portée depuis l’été 2007. À cela s’ajoute une menace inacceptable de remise en cause des conditions d’exercice du droit de grève dans l’Éducation, voire au-delà .
Les organisations soussignées appellent le gouvernement à prendre d’urgence la mesure des exigences des personnels et à apporter les réponses qu’ils attendent. Elles exigent l’ouverture de négociations salariales dès la première semaine de février. Il serait incompréhensible que le gouvernement organise une « semaine de la Fonction publique » sans répondre aux revendications des personnels : si le ministre a des propositions à faire, il n’y a aucune raison d’attendre trois semaines. Elles écrivent dans ce sens au Premier Ministre. Elles se réuniront le 1er février pour apprécier les réponses du gouvernement.

D’ores et déjà , les organisations appellent les personnels à maintenir la pression par des initiatives unitaires (conférences de presse, interpellations des élus, rassemblements, manifestations...) en particulier à l’occasion de la « semaine de la Fonction publique » organisée par le gouvernement du 1er au 8 février.


Communiqué des organisations CGT de la Fonction Publique du 24 janvrier 2008 :

Fonction publique : la mobilisation s’inscrit dans la durée

La journée d’action d’aujourd’hui dans la Fonction publique confirme la volonté des fonctionnaires et agents publics d’obtenir du gouvernement des réponses aux exigences portées depuis des mois de manière unitaire sur les salaires, l’emploi et les missions de service public. Cette troisième journée de mobilisation depuis la rentrée 2007 prouve qu’un processus durable d’action est enclenché et que la seule porte de sortie du conflit réside dans la volonté du gouvernement de satisfaire rapidement les revendications des agents.

En faisant à ce stade le choix par la voix d’Eric Woerth de renvoyer la négociation au 18 février, le gouvernement porte l’entière responsabilité du conflit et de sa poursuite.

Avec plus de 400 000 manifestants dans toute la France et un taux global de grévistes de l’ordre de 30 %, la mobilisation dans la Fonction publique est d’un niveau comparable à celle du 20 novembre dernier.

La CGT observe que la grève d’aujourd’hui recueille le soutien de 57% des Français et celui de 77% des salariés du secteur public. Cette adhésion massive de l’opinion à un mouvement social est d’un niveau sans précédent depuis l’élection de Nicolas Sarkozy. Il démontre la totale légitimité de l’action des agents de la Fonction publique et l’urgence de la réponse à leurs attentes.

La CGT condamne avec fermeté la désinformation du gouvernement quant au taux de grévistes comptabilisé ce jour. Les chiffres ridiculement bas annoncés par le ministère de la Fonction publique sont une nouvelle provocation pour les centaines de milliers d’agents qui ont fait entendre aujourd’hui leurs revendications. Pour la CGT, ce tripatouillage des chiffres sonne comme un aveu de faiblesse de la part du gouvernement.

La CGT appelle d’ores et déjà à préparer de nouvelles étapes de mobilisation dans la première quinzaine de février. Elle mettra cette perspective en débat lors de l’intersyndicale de demain.